jeudi 14 juillet 2016

14 juillet - mi-parcours

Le temps s'est refroidi avec un vent du nord. J'ai remis mon manteau d'hiver et ma tuque pour aller dessiner sur de gros rochers à l'abri du vent. Essai du papier japonais et ajout de couleur.

Graphite et crayons de couleur sur papier sur pierre

graphite et crayon bleu sur papier japonais (détail)

graphite et crayon vert sur papier japonais (détail)

Volte-face dans ma tête d'innocente touriste.

En venant au Nord, on s'attend à un choc culturel. Comment faire ma place en tant qu'étrangère, femme blanche et artiste qui est de passage ici et qui ne connaît pas les us et coutumes? Attendre, observer, prendre mon temps et être prudente en ne m'éloignant pas trop du village. Heureusement, les gens sont accueillants et me saluent dans la rue. Les enfants me demandent mon nom.

Être à sa place
Deux jours après mon arrivée, j'ai assisté malgré moi à une chasse aux bélugas, qui nageaient dans la baie. Je marchais sur les rochers au bord de l'eau et j'écoutais leur souffle, étonnée, ravie, émue... et des coups de feu ont retenti. J'ai mis du temps à comprendre, même en voyant un chasseur courir avec sa carabine, que j'étais presque dans son champ de tirs! Un homme m'a fait de grands signes pour que je remonte vers le village, ce que j'ai fait rapido! C'est troublant de passer comme ça d'un état de ravissement à une autre réalité... (avec le sentiment que je n'avais pas d'affaire là...)

Baie devant le village
Hier, dans une clairière au creux d'une montagne, j'ai vu de gros oiseaux blancs posés sur les herbes. Un peu partout autour, il y avait des entassements et des empilades de pierres qui me faisaient penser à des petites forteresses ou à des refuges ou encore à des points de repères visuels sur le territoire (?) Eh ben, quand je me suis aperçu que les oiseaux étaient en plastique, j'ai pris conscience que je me promenais tranquillement au milieu d'une zone de chasse et que les structures de pierres étaient des caches (jonchées de cartouches vides). Bon, ce n'est pas la saison de la chasse et je n'ai vu personne mais, quand même, j'ai accéléré le pas...

Aire de repos des oiseaux migrateurs?

Leurres pour touristes

 Y a-t-il des humains?

Certaines personnes qui me suivent sur ce blogue m'ont fait la remarque qu'il n'y avait pas beaucoup d'humains sur mes photos. Si je me fais un-e ou deux ami-e-s d'ici mon départ, peut-être que je pourrai les photographier. Pour l'instant, je reste discrète et essaie de ne pas avoir l'air trop d'une touriste malgré tout...
 
Une preuve: quelques petits d'humains le 1er juillet

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